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Programme en gestion culturelle au Rwanda

Mieux s’outiller, se structurer pour mieux se défendre

Symposium de clôture

Les 15 et 16 octobre 2021, s’est tenu à Kigali un symposium axé sur les questions du développement des industries culturelles et créatives. Ce symposium s’inscrivait dans la formation en développement et gestion de projets culturels initié par Africalia dans le cadre de son programme au Rwanda. Le symposium a connu la participation des experts venant du Bénin, du Burkina-Faso, de la Tanzanie, de la Tunisie et du Zimbabwe en plus de leurs collègues Rwandais.

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Les participants ont eu droit à des communications sur le lien entre la culture et le développement durable avec des expériences précises issues du contexte local rwandais. Les initiatives du gouvernement Rwandais en matière du développement culturel ont été présentées et discutées. La présence du chargé du programme à la commission nationale pour l’Unesco au Rwanda, monsieur Jerome Kajuga a permis aux participants de mieux comprendre la convention 2005 de l’Unesco sur la diversité et les initiatives du Rwanda allant dans ce sens. Les deux derniers rapports du Rwanda sur la question ont fait l’objet d’une vive discussion entre les acteurs culturels et le présentateur. Les interventions ont été d’autant plus vives avec l’intervention du Directeur Géneral de l’Académie Rwandaise du Patrimoine Culturel, la nouvelle institution du ministère qui s’occupe du patrimoine et des industries culturelles. En effet, Robert Masozera qui a en charge l’institution a expliqué les missions et les actions de l’académie. L’institution est certes nouvelle mais s’est engagée dans des efforts de fédération entre les acteurs culturels afin d’engager des engagements directs avec les faitières. Sa première requête est de convier les participants à adhérer aux fédérations corporatives. En Kinyarwanda, il a fait un plaidoyer sur l’importance de travailler ensemble et de renforcer les fédérations d’artistes au Rwanda. Ce symposium a connu la présence des responsables des fédérations des arts de la scène et du président du Conseil des Arts du Rwanda (Rwanda Arts Council).

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Le symposium fut aussi l’occasion pour le président de la Société de gestion des droits des auteurs monsieur Jean de Dieu Turnimana et sa collègue du Rwanda Développement Board, Yvette Tumukunde d’aborder la question liée aux droits d’auteurs en mettant les accents sur l’adhésion et la protection des droits des auteurs au Rwanda. Beaucoup d’opérateurs culturels ont déploré l’absence d’information sur la question au Rwanda et souhaitent beaucoup plus de communication et d’actions de la part de la société pour que les artistes puissent vraiment profiter de leurs droits d’auteur.

Mais comment gagner sa vie dans le secteur au Rwanda ? Deux artistes ont exposé leur approche et modèle économique. Moise Turahirwa, un jeune styliste et fondateur de Moshions n’a pas hésité à partager son expérience avec les participants. Pour lui, la clé de réussite reste le travail, la formation et surtout le patrimoine culturel rwandais. Il faut noter que Moshions existe depuis 5 ans et compte aujourd’hui parmi ses clients le président de la République, la première dame et la secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Il a expliqué que le succès vient du travail bien fait et de l’apprentissage en continu. Michael Sengazi, comédien prix RFI de l’humour avec son manager Jérôme Ndamaga ont exposé aux participants leur modèle économique en n’occultant pas les échecs rencontrés. Ces derniers sont à la base de beaucoup d’autres réussites. Le symposium a pris fin avec une résolution principale de mettre en place des plateformes de rencontres périodiques entre acteurs culturels et autorités publiques.

Récit de Espéra Donouvossi, Chargé du programme en Administration culturelle initié par Africalia au Rwanda.

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